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L’histoire a commencé en 1768, lorsque François Gilbert a laissé son métier de tavernier pour reprendre les vignes de son beau-père. Mais ce n’est qu’au début du XXe siècle que le domaine est pensé dans sa configuration actuelle et construit par Philippe Gilbert, aïeul de l’actuel propriétaire.
Le modèle retenu est simple et encore pertinent : une vaste cour rectangulaire avec la maison d’habitation au fond et deux longs bâtiments qui l’encadrent de part et d’autre. À droite les chais et la réception de la vendange, reliés en souterrain aux caves voûtées. À gauche, l’espace de préparation des commandes, de stockage et d’accueil des visiteurs.
C’est une affaire de famille, mais c’est surtout une affaire de personnes : le Domaine Philippe Gilbert affirme et valorise le postulat artisanal de sa production.
La main de l’homme et son savoir-faire sont au cœur de notre métier. Le moment de la cueillette est l’acmé de l’année, avec une soixantaine de personnes sur le site durant près de trois semaines. Cette énergie humaine nous accompagne ensuite le reste du temps, en mode mineur, pour la taille, le tirage du bois, le pliage des baguettes, les remplacements et l’entretien du vignoble, les travaux en vert…, et bien entendu, les travaux autour du vin, dans le chai, jusqu’à la mise en bouteille, et le geste ultime de cirer certaines bouteilles.
Le vin est le fruit d’un dialogue : la vigne parle et nous lui répondons… C’est ainsi que naissent nos cuvées. Au Domaine Philippe Gilbert, l’observation des parcelles, la dégustation des baies puis des vins, les désirs et les intuitions d’élevage ont abouti au fil des années à une gamme de vins riches et harmonieux.
Nous travaillons une douzaine de vins quand le climat et la nature le rendent possible… Nos raisins sont exclusivement vendangés à la main. Nos vins fermentent en levures indigènes. L’utilisation de sulfites est raisonnée au maximum.
Cuvée Domaine, en blanc rouge et rosé.
Une histoire de maïeutique : l’interprétation des terroirs de l’appellation par le vigneron sur un millésime donné. Une sorte de mètre étalon… Assemblage de plusieurs parcelles, sauf en rosé…
Clos des Treilles (commercialisé jusqu’au millésime 2015 sous le nom des Renardières) et Les Chandelières en blanc et rouge ; 35 rangs en rouge.
Ces vins issus de parcelles de vignes isolées lors des vendanges sont vinifiés et élevés à part. Élevage des blancs sur lies fines de 18 à 24 mois. Les rouges ont une proportion variable de grappes entières, de 20 à 50 % selon les millésimes. Élevage pour partie en fûts de 400 et 600 litres, pour partie en cuve.
Préambule en rouge ; Hors-série en rouge ; L’émoustillant en rosé ; Hors-sujet en blanc
« Collection » de vins qui révèlent la subjectivité du vigneron. Un rouge sur le fruit, un autre travaillé sans soufre ajouté, un pet’ nat’ en pinot noir, une macération pelliculaire en sauvignon. Et demain ? Un sauvignon sous voile ? Autant de désirs et de créations intuitives.