Noëlla est installée dans le val de Loire méconnu et discret, au carrefour du Berry, de la Sologne et de la Touraine entre les châteaux de Chenonceau et Cheverny. Elle cultive à peine 6 hectares de vignes dont certaines parcelles sont en fermage et évidemment toutes sont cultivées en bio ! Cot (Malbec), gamay et sauvignon sont les cépages cultivés.
Voici une vigneronne avec qui il faudra compter dans les années à venir car Noëlla Morantin et ses cuvées commencent à se faire connaître et il n’y a que du bon ! Après plusieurs stages au domaine René Mosse où elle a découvert la culture de la vigne en bio et biodynamie, un autre chez le grand Philippe Pacalet et un dernier chez Marc Pesnot du domaine de la Sénéchalière, Noëlla Morantin vinifie pour la première fois ses cuvées en 2008 avec un petit négoce de haute qualité.
Pas la peine de discuter très longtemps pour comprendre que les fermentations sont obligatoirement naturelles et spontanées. Seules quelques petites doses de soufre sont tolérées ici ou là. Les vins de Noëlla Morantin sont extrêmement savoureux et reflètent le terroir des vignes. Et que dire de ses sauvignons qui placent la barre très très haut et qui nous rappellent parfois les cuvées d'un certain Alexandre Bain …
L’obtention de son diplôme conjugué à la rencontre de Junko Arai, une importatrice japonaise, propriétaire du Domaine Bois Lucas en Touraine lui permet de faire ses classes et de s’affirmer dans le monde du vin biologique. En 2008, Noëlla saute le pas et effectuera son premier millésime, puis un an plus tard elle reprendra en fermage 8,5 ha de vignes en culture biologique depuis 1991.
En 2011, Noëlla acquiert quelques vignes au Clos Roche Blanche et devient propriétaire de ses vignes. Elle décide de ne garder, dans une optique qualitative que 4 hectares de Sauvignon, toujours au Bois Lucas (dans la continuité de Junko Araï), 0,85 hectares de Cabernet Sauvignon et 1 hectare de Gamay.
Noëlla a fait le choix du vivant en privilégiant la biodiversité dans ses vignes et en appliquant les principes de la biodynamie. C’est dans cette logique qu’à chaque millésime les vendanges sont effectuées à la main et que seules les levures naturellement présentes sur les raisins sont utilisées. Un ajout minime entre 10 et 15 mg/L de soufre à la mise en bouteille.
Son engagement pour les vins naturels est intact, s’éloignant des dogmes de la viticulture conventionnelle. Noëlla a décidé de ne pas revendiquer pour ses vins l’Appellation d’Origine Protégée et préfère les garder en Vin de France, ce qui lui confère une liberté dans l’élaboration de ses vins.
La relation entre la vigneronne et son domaine est particulière, ce lien permet une réelle expression du terroir dans ses vins sur des argiles à silex sur une roche mère calcaire.
Sur ses étiquettes, le très joli motif poétique et féminin à la fois - à l’image de la vigneronne - représente un cœur et des fleurs. Il s’agit en fait de la structure en fer forgé qui orne le puits du 18ème siècle de son premier établissement. Il semblerait qu’autrefois, les vignes de la région étaient fleuries de tulipes…
Le domaine Laureau s’inscrit depuis 20 ans dans le paysage des fameux vins blancs secs de Savennières. Florence et Damien cultivent 6 hectares de chenin en AOP Savennières et en AOP Savennières Roche-aux-Moines.
Ingénieurs en agriculture, ils se sont installés en Anjou en 1999 à Ste Gemmes-sur-Loire au Clos Frémur en tant que vignerons et arboriculteurs. En 2006 ils abandonnent les poiriers pour se recentrer sur la vigne et installent le chai à Epiré, petit bourg sur le plateau de Savennières à 15km au Sud-Ouest d’Angers.
Si le domaine est certifié en agriculture biologique depuis 2012, l’approche agronomique tend vers une agriculture régénératrice des sols, fruit des études que Damien poursuit en microbiologie des sols depuis 2019
Damien Laureau reprend en 1999 ce vignoble et en abandonne en 2006 une partie en appellation Anjou. Il se recentre sur l’appellation Savennières, dont 25 ares de Roche-aux-Moines. Les blancs s'affirment dans un style précis. Leur gras, leur intensité et les amers stimulants les ancrent dans leur terroir. L'Alliance vient de jeunes vignes de dix ans et ne voit que de la cuve, les Genêts est planté sur les sables éoliens sur schiste pour un équilibre plus ample. Quant au bel Bel Ouvrage, son sol mêle les schistes et les rhyolites (roche volcanique), un chenin puissant
Déjà dégusté l'année dernière, l'Alliance 2020 se montre en meilleure forme. Un chenin solaire aux épaules savoureuses, porté avec précision par une amertume fringante. Dans Les Genêts, on retrouve le caractère solaire ample du millésime, un vin d'envergure, à la trame saillante, des amers insistants en finale. Il est enveloppé par un élevage soigné. Un blanc robuste de table taillé pour la garde. Le Bel Ouvrage, développe une carrure impressionnante, des notes fumées, une fine austérité lui donne du relief et de la vinosité profonde, de beaux amers salivants sculptent la finale. Patience, il évoluera paisiblement dans les vingt prochaines années
Forts de plusieurs années d’expérience comme consultant viticole (pour Thomas) ou dans les domaines de la communication et de la gestion (pour Charlotte), Charlotte & Thomas Carsin ont fait l’acquisition du Clos de l’Élu en 2008. Ils mènent avec passion la barque de ce domaine de Saint-Aubin-de-Luigné dont les parcelles sont situées sur les plus beaux terroirs de schiste de la vallée du Layon, qui ont la particularité d’être chauds et secs et de produire des raisins concentrés, à la peau épaisse.
L’intégralité du domaine se situe sur les terroirs de l’Anjou noir, qui est constitué de la partie de l ’Anjou située à l’extrémité est du Massif Armoricain. C’est un socle schisteux caractérisé par des sols volcaniques, des cailloux comme le grès, le quartz… L’Anjou noir évoque aussi des couleurs : reflets gris, anthracites, bleutés typiques des terroirs de schistes. L’Anjou Noir se distingue ainsi de l’Anjou blanc, caractérisé par la présence de calcaire propre aux terroirs du Saumurois
Les 20 hectares de Terre de l’Élu sont plantés de Chenin, de Cabernet Franc, de Sauvignon Blanc, de Grolleau et de Pineau d’Aunis répartis en 6 îlots (ensembles de parcelles) autour du village. Chaque parcelle reçoit un soin “sur mesure” : travail du sol, enherbement naturel (flore spontanée), ébourgeonnage plus ou moins sévère, rognage si besoin….
Depuis peu, Charlotte et Thomas ont choisi de sortir du cadre de l’appellation – le passage de leurs cuvées en “Vin de France” les a obligés à rebaptiser le domaine du nom de Terre de l’Élu car la réglementation interdit d’utiliser hors appellation le terme de “clos”. Les joies de la bureaucratie… Des choix qui répondent aux convictions de Charlotte et Thomas et qui les conduisent à produire de grands vins, au caractère affirmé !
L’équipe est animée par des convictions profondes, du travail de la vigne jusqu’au chai, afin de produire des vins d’auteur reflets d’un terroir. Le domaine de Terre de l'Élu est conduit en agriculture biologique : tous les traitements appliqués dans les vignes sont d’origine naturelle (pas de produit de synthèse), l’ébourgeonnage est sévère pour limiter les rendements et privilégier la qualité, le mode de taille est adapté selon le cépage et la parcelle, les vendanges se font manuellement en caisses de 15 kg avec un tri draconien
Le travail à la cave suit la même logique, avec des fermentations naturelles sur levures indigènes, des pressurages lents et des vinifications limitant le plus possible les interventions et les manipulations. Les rouges sont vinifiés en grappes entières, avec élevage en cuves, en barriques patinées ou encore en amphores et mise en bouteille sans filtration. Les blancs sont pressurées directement avant de faire leur débourbage en cuve souterraine puis leur élevage en cuves, fûts ou jarres de grès. Le taux de soufre ajouté est limité au strict nécessaire
Le domaine Yoyo, c’est l’histoire de Laurence Manya-Krief dite « Yoyo », vigneronne de purs jus à Banyuls en Roussillon, près de la frontière espagnole. Son projet viticole fait suite à une reconversion professionnelle puisqu’avant, Yoyo travaillait dans la mode à Paris
N'en pouvant plus, à 35 ans elle décide de changer de vie et fait une école de viticulture. Native de Perpignan, elle revient aux sources et s’installe à Banyuls ou elle commence un travail titanesque sur les coteaux escarpés de cette région
Elle s'installe en 2005 et achète de petites parcelles. Aujourd’hui le domaine s’étend sur 7 hectares répartis sur plusieurs parcelles au cœur du cru de Banyuls. Elle exploite 4 hectares de beaux vignobles escarpés qui font face à l'océan. Sa production minuscule rend ses vins presque introuvables, même en France. Elle chouchoute aussi 3 hectares sur le Piémont des Albères entre mer et montagne, sur arène granitique
Les cépages qui composent le domaine sont des grenaches adolescents, de jeunes Mourvèdres fringants, des Grenaches et Carignans centenaires ancrés sur du schiste noir
Les pentes difficiles sont travaillées avec un cheval et une charrue. Yoyo pratique depuis le début l'agriculture biologique. Phytothérapie pour le traitement des vignes (extraits fermentés de plantes)
Elle élabore ses vins dans le village de Montesquieu des Albères, où elle partage l'ancienne coopérative avec son ami Jean-Francois Nicq, du domaine Les Foulards Rouges
Les vins de Yoyo sont un pur bonheur à déguster. Ils sont juteux, purs, digestes et fruités, avec des saveurs vibrantes et intenses sans jamais aucune lourdeur. Il faut des compétences et du talent pour faire des vins comme ceux-ci, et Yoyo les vinifies un équilibre parfait
Les vinifications se font en grappes entières en macération carbonique, dans une approche de vinification naturelle, en faisant fermenter ses jus uniquement avec les levures indigènes, et n'ajoute pas de sulfites ni d'autres additifs
ROA, 3 lettres puisées dans les lettres non communes des 4 prénoms des membres de la famille
Le nom de ce domaine porte en lui ses convictions et ses pratiques de viticulture biologique. Le Domaine de TERRES de ROA a en effet toutes les raisons d’afficher sa position puisqu’il est le Domaine de l’Appellation AOC Saint-Pourçain pionnier en Agriculture Biologique certifié par Ecocert en 2009.
C’est donc dans le respect de l’environnement que Claudine, Luc Tisserand et l’une de leur fille, Loren gèrent désormais leur vignoble qui s’étend sur 11 hectares dont les parcelles sont réparties sur les communes de Monétay sur Allier et Bresnay. Le sol sableux de la première laisse s’exprimer d’avantage le fruit tandis que le sol granitique de la seconde permet à la minéralité du terroir de l’emporter
Le vigneron a fait ici le choix de diversifier les cépages. Si Chardonnay, Gamay et Pinot Noir sont usuels dans cette région du Val de Loire, le Tressallier est une spécificité cultivée uniquement sous l’Appellation Saint-Pourçain
Ce n’est que depuis 2010 que le Domaine de TERRES de ROA vinifie sur place sa production de cuvées en rouge, rosé et blanc. Cuvée Lunaire, Cuvée Solaire… Au domaine, le nom des vins rappelle eux aussi qu’ils sont réalisés dans le respect de l’environnement et des rythmes naturels
La démarche durable de Claudine & Luc s’est poursuivi au-delà du vignoble lui-même, notamment lors du choix des matériaux pour la construction d’un chai bioclimatique (ossature bois, briques de chanvre et chaux, ouate de cellulose, enduits à la chaux…). Là, la vinification se déroule aussi naturellement que possible. La fermentation s’effectue sans ajout de levures exogènes et à la manière des anciens. Seul un peu de souffre peut être ajouté en fonction des années
Commercialisation en directe des Cuvées depuis 2011. Les principaux clients sont des Particuliers, Cavistes, Magasins biologiques, Épiceries fines, Restaurants, Export …
Le premier situé à Monétay sur Allier compte 9 hectares. Les parcelles reposent sur des sables bourbonnais anciens lit de la rivière Allier. Les vins s’expriment alors sur le fruit et la fraîcheur
Le deuxième est une parcelle de 2 hectares située à Bresnay qui repose sur un sol granitique donnant aux vins toute la puissance de ce terroir
Grâce à ces 2 terroirs, nous pouvons obtenir des expressions marquées selon les cuvées
Les cépages de nos vignes sont le Gamay et le Pinot pour les rouges et rosés, le Chardonnay et le Tressallier pour les blancs
Le Tressallier est un cépage unique à l’Appellation St Pourçain, il fait la typicité de nos vins blancs. Un cépage ancien que les vignerons ont su préserver de l’oubli
Labour ou enherbement maîtrisé alternent entre les rangées de ceps afin d’enrichir la vie microbiologique, de favoriser la biodiversité et d’aérer la terre. Les rangs non travaillés sont enherbés naturellement
Les vignes ne voient ni engrais, pesticides, fongicides et désherbants de synthèse. Le domaine préfère désormais des préparations naturelles préconisées par l’Agriculture Biologique. Le cuivre et le soufre en bouillie bordelaise sont utilisés et dosés de manière ciblée et responsable et de façon homéopathique. Des algues et des macérations de plantes complètent les interventions. Un compost végétal fertilisant est également mis en place
Nous accompagnons nos vignes et nos vinifications par la pratique de la biodynamie afin de respecter d’avantage la biodiversité
Nos vinifications se font avec un minimum d’interventions selon les cuvées et nous restons très vigilants à l’utilisation des sulfites dans l’élaboration de nos vins. Le taux ne dépasse pas 15mg/l de SO2 libre à la mise ou moins selon les années et les cuvées
Les départs en fermentation se font grâce aux levures indigènes, sans ajouts de produits de synthèse, de chimie ni d’OGM. Notre but étant de favoriser des vinifications les plus naturelles possible
Le domaine Emmanuel HAGET s’étend sur 3,8 ha répartis sur 5 parcelles autour du village du Puy Notre Dame, point culminant du Saumurois. Les vignes sont conduites en biodynamie
Après avoir passé 20 ans dans la géophysique à admirer le monde et ses merveilles, Emmanuel avait le désir de faire, de s’inscrire dans une plus longue durée. Il voulait être le compagnon de cette nature, dans le plus grand respect et la nécessaire humilité
Après deux années de formation en viticulture biologique au côté de Jacky et Véronique Ripoche du domaine des Noades, il a eu la chance de reprendre en octobre 2016 une partie des vignes de Philippe Gourdon (Château Tour Grise), un des précurseurs de la viticulture en biodynamie dans le Saumurois. 2017 fût sa première vendange
Le domaine est d’une taille modeste de 3,8 hectares sur le Puy Notre Dame avec les sols caractéristique venant du Turonien et du Jurassique. La cuvée "Chant du Monde" est issue de vieux cabernets francs sur des argiles à silex. La trame est ainsi complexe et saline. En 2017, le gel a favorisé une belle concentration des baies et de petits rendements. Vendanges manuelles et égrappage manuel ont magnifié des raisins très sains suivi de 3 ans d'élevage, en vielles barriques suivi en cuve puis en bouteille. L’Arbre du Voyageur, représenté sur ses étiquettes, symbolise cette première vie passée à parcourir et observer le monde. Le métier de vigneron lui offre maintenant la possibilité d’interagir avec la Nature.
Emmanuel Haget est vigneron au cœur de la récente et dynamique appellation Saumur-Puy-Notre-Dame
Les sols sont à dominante argilo-calcaire mais présentent des différences de constitution selon les parcelles, avec par exemple des argiles à silex sur le secteur des Vigneaux. L’encépagement est constitué de Cabernet Franc, de Pineau d’Aunis et de Chenin. Le domaine est certifié en agriculture biologique et les vignes sont conduites selon les principes de la biodynamie. Les sols sont travaillés en surface ou simplement fauchés, afin de conserver une couverture végétale protectrice et source de fraîcheur. Les vignes ne sont pas rognées mais tressées autour du fil de palissage
Au chai, les fermentations s’enclenchent sous l’action des levures indigènes. Les jus sont peu manipulés, le plus souvent par gravité. Les macérations, de quelques jours pour le Pineau d’Aunis, peuvent durer plus de 20 jours pour le cabernet, mais sans recherche exagérée d’extraction. Les élevages se déroulent en cuves pour les vins les plus légers et en barriques pour les autres. Le blanc est élevé sur lies fines, en barriques de 400 litres et en barriques neuves. Les doses de sulfites ajoutées sont très faibles
Né d’une volonté d’indépendance et d’un désir épris de liberté, le Vignoble du Rêveur est un nouveau chapitre dans l’histoire du vignoble familial du grand-père maternel. Aucun achat de raisin, uniquement la vérité des raisins de leur propre vignoble; en somme un rêve paysan !
Une histoire de famille !
Toute sa vie, leur grand-père lutta pour son indépendance, sa vraie seule liberté ! Servir ce vignoble est aujourd’hui un hommage à cette lutte, à cet idéal, et le prolongement de son Rêve. Refonder ce rêve, reconstruire un futur sans restrictions, réinventer le vin jusque dans sa définition, casser les codes, pousser les murs et ouvrir grand les yeux, pour se dire que tout est possible !
Une création avec la nature pour guide
Un seul fil, celui de la nature comme vérité universelle, celle qui ne triche pas ! C’est tout naturellement que l’ensemble du vignoble a été reconverti à l’agriculture Biologique et Biodynamique, finalement si longtemps dominante dans l’histoire de l’agriculture si l’on prend un peu de recul ! Ayant repris progressivement le vignoble dans le temps, certaines cuvées en bio cohabiteront quelques temps avec d’autres encore en conversion.
Redéfinir l'imaginaire du vin !
Le Rêveur est à peine assoupi, le rêve ne fait que commencer, tant de choses à tester encore, à redécouvrir. Un projet pour les années à venir: retrouver la maîtrise des vinifications en macération pour nos raisins blancs, la cuvée «Singulier» en est une première ébauche! La suppression du soufre pour ces vins naturellement structurés étant un idéal !
Ils se sont connus comme étudiants et sont partis bourlinguer les régions viticoles afin d’acquérir de l’expérience. Les terroirs connus étant hors de portée de leur bourse, ils se sont penchés pendant 2 ans sur des cartes topographiques en cherchant un terroir abordable mais doté d’une singularité et d’un beau potentiel. Ils ont finalement choisi la commune de Oiron
Cet éperon rocheux est né de la confrontation du massif armoricain (schistes) et du bassin parisien (calcaire). Une forêt juchée au plus haut à 135 mètres d'altitude est le point culminant et le paysage viticole côté sud s’étend jusqu'à l'entrée du village. Les sols sont argilo-siliceux avec une dominance de grès roussard et ferreux. Sans remaniement foncier, le paysage viticole est resté un écrin de biodiversité. Pour l’histoire, Curnonsky (1872-1956), nommé le prince des gastronomes, citait déjà les grands vins de Oiron avec le cépage Chenin appelé aussi Pineau de la Loire
Leur installation s'est faite en 2014 dans le jardin de 5 hectares de vignes appartenant à Bernard Coutel, au cœur d'un village de charme et de traditions viticoles. Leur domaine est une constellation de petites parcelles dans un paysage naturellement protégé par des arbres, bosquets, prairies et réserves ornithologiques
En 15 ans ils ont replanté avec leurs sélections massales 5 hectares de vignes pour assurer un équilibre humain et économique. Aujourd'hui le domaine s’étend sur 10 hectares de vignes : les cépages Chenin et quelques ares de Chardonnay pour les vins blancs, Cabernet Franc et Gamay de Bouze pour les vins rouges et aussi Gamay Beaujolais pour un petit peu de rosé
La précision de leurs vins n'est que la transparence de leur travail agronomique perpétué chaque année sur le vignoble. Ils façonnent les travaux dans nos vignes comme en cave aux rythmes des saisons et du calendrier lunaire, en agriculture biologique et biodynamique
Pour la récolte, l'orchestre se compose d'une quinzaine de vendangeurs, 2 à 3 personnes pour le trio « vigne-pressoir-cave », une cantinière aux fourneaux et nous deux au métronome
Toutes leurs cuvées sont vinifiées en mono-cépage. Ils vont même, pour les Chenins, ramasser 3 tries à différentes maturités sur un mois pour les cuvées Ancestral Blanc, Les Trois Poiriers et Blet Tendre. Toute leur production est récoltée, vinifiée et mise en bouteille au domaine
Ce rêve de vigneron se réalise jour après jour, avec au départ cette folie de jeunesse, de passion et aujourd'hui l’épanouissement et la reconnaissance
Ils ont acquis depuis plusieurs années quelques petites parcelles composées de rangs de fruitiers, des prairies en état ou à entretenir situées autour de leurs vignes. Leur souhait est d'apporter et préserver la biodiversité
À travers ce carnet ils ont souhaité apporter quelques annotations sur ce qui les entoure. Ainsi, comme dans un herbier, vous découvrez page après page l’illustration de la faune d'un monde microscopique à un monde vertébré et la flore locale
Alexandre BAIN est natif de Pouilly sans vignes mais d’un grand-père agriculteur. Il s’installe en 2007 sur 5 ha au lieu-dit Boisfleury (sol argilo-calcaire) et fait là son premier millésime. Le domaine est situé dans la région de Pouilly-Fumé, sur des sols argilo-calcaires, excellente base pour la culture du Sauvignon Blanc. Les vignobles sont orientés au sud-ouest, vers le cours paisible de la Loire
A part ses terroirs, Alexandre affiche une autre passion, la traction animale, puisqu’il travaille en labour à cheval une partie de son vignoble.
Depuis 2007, le domaine a reçu la certification Demeter et Ecocert pour l'agriculture biologique et biodynamique. Ainsi, les seuls traitements autorisés dans le vignoble sont le cuivre, le soufre, l'argile et les extraits de plantes.
Adepte de la culture biodynamique, il récolte des sauvignons mûrs, élevés en fût en sulfitant très peu. Ni levurés, ni chaptalisés, ni…ni…ni… ses vins se revendiquent naturels et sont dorés, généreux, parfois plus aboutis en bouche qu’au nez.
Pouilly-Fumé retire l’appellation à partir de 2014 aux vins d’Alexandre Bain, lesquels, sans doute, détonnent trop au milieu du formatage satisfait, qui sert d’unique horizon à tant de vignerons du coin. Peu importe, une nouvelle étoile est née, dont nous prédisons que la renommée ira grandissante… à l’inverse de celle de l’appellation